Voulez-vous participer à la redécouverte de la tradition ?... alors vous devriez venir samedi, le 22 juin, au rituel traditionnel du bœuf fleuri qui aura lieu dans le Parc Ethnographique “Romulus Vuia”, s.n., rue Tăietura Turcului, entre 12:00 et 18:00 heures. Le projet, organisé par le Musée Ethnographique en collaboration avec Eugen Tepeş Stroia, ramène en actualité des coutumes et des traditions depuis longtemps oubliées, propres à la période du solstice d’été. Et si tout cela ne vous a pas convaincu, alors certainement un après-midi champêtre avec de la musique, du « balmos » pastoral, de l’agneau au chaudron avec des épices rares, des promenades en plein air avec toute la famille, des danses et des costumes traditionnels de la région, vous détermineront à venir ! Le cérémonial traditionnel du « bœuf fleuri » est présenté par les habitants du village Batin, la commune Unguraş, Cluj, étant suivi par un spectacle de musique folklorique des groups folkloriques du département. L’entrée est gratuite ! Connu sous le nom de « bœuf fleuri », la coutume que nous allons présenter samedi aura lieu dans les villages de la Transylvanie pendant l’été, à la fête de la Pentecôte. De nos jours, cette coutume est moins dispersée grâce à la modernisation du monde rural, gardant sa continuité seulement dans quelques villages dans la valée du Someş et du Ţibleş. Traditionnellement, le plus célèbre fils du village choisissait à la veille de cette fête un beau boeuf, qu'il menait au pâturage dans une prairie, où il était laissé libre pendant toute la nuit. Au lever du jour, le bœuf était ramené au village et il était préparé pour les cérémonies. Après sa purification, par lavage avec "l'eau non encore utilisée", on lui attachait au cou une couronne tressée avec des fleurs sauvages, des épis de maïs et de caille-lait jaunes, des cloches sur les cornes et les filles le "vêtaient" avec des nappes et des tapis tissés au métier à tisser, avec des rubans et des ceintures, en lui donnant un aspect fabuleux. Les jeunes hommes du convoi qui l’accompagnait se faisaient des heaumes, des masques fabriqués de l'écorce de cerisier sauvage pour cacher leur identité, éliminant ainsi la possible agression des forces du mal. Guidé par un dirigeant, le cortège menait «le bœuf fleuri » d’une ferme à l’autre, tandis que les jeunes hommes chantaient des oraisons-cantiques dédiées au dieu suprême (au Soleil). Cette cérémonie était organisée pour apporter la bonne chance, la richesse et la santé aux gens et à la terre.